Julien Gracq
José Corti, 328 pages
Prix Goncourt 1951 (refusé)
Ce n’est ni le roman de l’attente ni celui de
l’absence, bien au contraire. Le rivage des Syrtes est ce roman de
l’Histoire en marche, de l’événement qui vient, qui s’annonce, qui sourd
par tous les pores du quotidien, comme une rumeur
qui enfle, qui se prépare à exploser et à changer la face du monde.
Aldo, jeune aristocrate de la vieille et
imaginaire principauté d’Orsenna, est envoyé aux confins du pays, sur le
rivage de la mer des Syrtes, comme observateur pour le compte de la
Seigneurie, l’instance suprême de la cité-état. Il prend
ses quartiers à l’Amirauté, forteresse maritime endormie et sclérosée.