Le rivage des Syrtes

Julien Gracq

José Corti, 328 pages

Prix Goncourt 1951 (refusé)





Ce n’est ni le roman de l’attente ni celui de l’absence, bien au contraire. Le rivage des Syrtes est ce roman de l’Histoire en marche, de l’événement qui vient, qui s’annonce, qui sourd par tous les pores du quotidien, comme une rumeur qui enfle, qui se prépare à exploser et à changer la face du monde.

Aldo, jeune aristocrate de la vieille et imaginaire principauté d’Orsenna, est envoyé aux confins du pays, sur le rivage de la mer des Syrtes, comme observateur pour le compte de la Seigneurie, l’instance suprême de la cité-état. Il prend ses quartiers à l’Amirauté, forteresse maritime endormie et sclérosée.

Les Bienveillantes



Jonathan Littell

Gallimard, 912 pages

Prix Goncourt 2006




Les Bienveillantes est un roman dont la lecture est difficile et éprouvante. Le narrateur est un ancien officier SS, homosexuel lettré et cultivé, reconverti en directeur d’usine de dentelles quelque part en France. Il raconte la seconde guerre mondiale qu’il a vécue au sein du Sicherheitsdienst (SD) le service de renseignement de la SS.

Personnage fictif, Maximilian Aue, c’est son nom, était chargé de rapports et d’études diverses, de compte rendus.  Par ce biais, ce roman fleuve de 912 pages (1390 pages pour l'édition Folio), emporte le lecteur d’abord dans la guerre à l’Est, au moment de la conquête de l’Ukraine, de la Crimée, du Sud Caucase par la Wehrmacht.