Où j'ai laissé mon âme

Jérôme Ferrari

Albin Michel, 153 pages

2010




Voilà un texte beau et sombre sur la nature humaine. Jérôme Ferrari développe sa vision de l'homme à travers ce drame planté au coeur de la guerre d'Algérie.

Le capitaine André Degorce, résistant français, torturé et déporté par les nazis en 1944, puis engagé volontaire en Indochine, mène la chasse aux terroristes à Alger en 1957. Sur l'un des murs de son bureau, les cases de l'organigramme du FLN se remplissent progressivement tandis que les détenus parlent sous la torture. Degorce finit par capturer Tahar, la tête du réseau. Mais le soldat français sombre à mesure qu'il entrevoit ce que la guerre fait de lui.

Fin de mi-temps pour le soldat Billy Lynn

Ben Foutain

Albin Michel, 402 pages

2012


Titre original: Billy Lynn's long halftime walk



Dans ce roman corrosif et hilarant, l’argent, la guerre, le football, dieu, la patrie : tout se mêle dans l’Amérique de Bush fils. Le front est en Irak et l'arrière en Amérique.
La vidéo d'une embuscade en Irak, devant les caméras de FoxNews, tourne en boucle sur YouTube. Dans la foulée, les huit soldats de la compagnie Bravo accèdent au statut de héros de l’Amérique. Encore sous le choc des combats contre les insurgés, les « bravo » sont poussés dans un avion, leur copain tué dans l’escarmouche avec eux dans un cercueil, direction les États-Unis pour une « tournée de la victoire».

L'air de la guerre

Jean Hatzfeld

Editions de l'Olivier, 343 pages

1994



L'air de la guerre est un périple à travers l'ex-Yougoslavie en guerre en 1991, 1992 et 1993. Jean Hatzfeld, grand reporter pour le journal français Libération, raconte ses reportages en Croatie d'abord et en Bosnie ensuite. Des reportages en compagnie d'un ou deux confrères, d'un ou d'une interprète, en voiture privée bardée du sigle "PRESS", à travers les campagnes quadrillées par les soldats et les miliciens.

C'était un temps où les journalistes négociaient pour quelques cigarettes le passage des check-points, traversaient des lignes de front parfois sans s'en rendre compte, partageaient de façon impromptue un repas avec des habitants isolés, interviewaient des chefs de milices sanguinaires comme Arkan par exemple, entraient clandestinement dans des villes assiégées et en ressortaient pour filer à l'hôtel écrire et envoyer leur article.