Hans Fallada
Plon, 556 pages
1947
Titre original: Jeder stirbt für sich allein
Ce roman est une plongée terrifiante dans l'Allemagne nazie et le Berlin des années de guerre. C'est aussi le roman du courage et de la résistance.
Otto et Anna Quangel habitent dans un petit immeuble de la rue Jablonski, dans la capitale du Reich. En mai/juin 1940, à l'annonce de la mort de leur fils unique lors de la campagne de France, ils décident d'entrer en résistance et s'engagent dans la réalisation et la distribution de tracts en forme de cartes postales dans lesquels ils fustigent les nazis et Hitler. Les enquêteurs de la Gestapo se lancent à la recherche des auteurs dans une longue et implacable enquête. (..)
Le roman de la résistance allemande anti-nazie
L'auteur, Hans Fallada, du son vrai nom Rudolf Ditzen (1893-1947) laisse à voir différentes facettes de la résistance allemande: tentatives tuées dans l'oeuf, initiatives individuelles, actes de résistance isolés dans l'anonymat des appartements, actions collectives, cellules constituées. Il montre également les lâchetés au quotidien, la haine entre voisins, la mise en coupe réglée de la société allemande par l'appareil totalitaire nazi et l'oppression que le régime faisait subir à la population
Une population terrifiée, terrorisée, sous le joug de l'arbitraire, sous la menace des arrestations par la Gestapo, à la merci des dénonciateurs, mouchards, indics, qu'ils soient voisins ou même membres de sa propre famille. Cette vision est terrifiante et l'ambiance est oppressante depuis les cages d'escalier où l'on s'épie, où la famille nazie du deuxième, les Persicke, s'en prend à la locataire juive du dernier étage Frau Rosenthal, jusqu'aux sous-sols de la Gestapo, emplis de prisonniers et de cadavres de prisonniers.
"C'est le roman de la résistance anti-nazie" dira Primo Levi. Une résistance menée par des petites gens qui décident un jour de dire non, de s'opposer, de ne pas adhérer. L'auteur s'est inspiré de l'histoire de Otto et Elise Hampel, exécutés en 1943 après avoir dispersé pendant deux ans dans Berlin plus de 200 cartes contre les nazis.
"C'est le roman de la résistance anti-nazie" dira Primo Levi. Une résistance menée par des petites gens qui décident un jour de dire non, de s'opposer, de ne pas adhérer. L'auteur s'est inspiré de l'histoire de Otto et Elise Hampel, exécutés en 1943 après avoir dispersé pendant deux ans dans Berlin plus de 200 cartes contre les nazis.
Une enquête policière à fort suspens
Hans Fallada, de son vrai nom Rudolf Ditzen (1893-1947) |
Seul dans Berlin, le titre, renvoie d'ailleurs à cette solitude de l'individu entré en résistance, cerné par la masse effrayée et/ou complice du régime. Le roman est construit autour de la vie de l'immeuble de la rue Jablonski, mais il est centré sur l'action de Otto et Anna Quangel. D'ailleurs, l'intrigue savamment construite, repose sur l'enquête menée par la Gestapo.
Hans Fallda, écrivain, journaliste, a publié de nombreux romans en Allemagne y compris pendant les années de guerre. Seul dans Berlin a été publié en 1947, l'année de sa mort.
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